Crédit immobilier : des taux orientés à la baisse !
Bon début d’année pour ceux qui cherchent un crédit afin d’acheter un logement : les taux continuent de baisser. « Aujourd’hui, les taux pratiqués sont inférieurs de plus de 1 % à ceux proposés au plus haut en décembre 2023 », pointe Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi. « Or, 1 % d’écart sur un prêt de 200 000 euros sur vingt-cinq ans représente une économie de 25 000 euros », ajoute-t-elle.
En décembre 2024, ses clients ont pu bénéficier de taux de 3,31 % sur vingt ans et 3,40 % sur vingt-cinq ans. « Nous pouvons même voir des taux inférieurs à 3 % pour certains clients », précise Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis courtage. Et le mouvement de baisse devrait se poursuivre.
« Le début d’année confirme des conditions très favorables pour les emprunteurs », juge Nassima Khiari, responsable des relations bancaires du groupe Empruntis. « Le premier trimestre représente une période stratégique pour les banques dans la réalisation de leurs objectifs commerciaux annuels. En conséquence, les établissements bancaires se montrent particulièrement réceptifs aux demandes de prêts, multipliant les offres attractives pour capter de nouveaux clients », observe-t-elle.
Autre preuve de la bonne volonté des banques, tandis que la plupart des prêts à taux bonifié proposés par les banques devaient prendre fin au 31 décembre 2024, nombreuses sont celles qui les ont prolongés au premier semestre 2025. « L’objectif de ces prêts à taux bonifié est pour les banques de se distinguer de la concurrence souvent forte en région, et de capter des primo-accédants, clients avec lesquels elles vont pouvoir mettre en place une relation de long terme », analyse Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
En dépit de la hausse des taux, l’OAT (obligation assimilable du Trésor), qui sert traditionnellement de référence en matière de fixation des barèmes, le coût du crédit immobilier devrait baisser tout au long de 2025. Cafpi mise, « sauf aléas politiques », sur un taux moyen à 2,50 % d’ici à la fin de l’année.
Un pouvoir d’achat encore en baisse
Toutefois, même si elle devrait se prolonger en 2025, la baisse des taux intervenue en 2024 doit être relativisée. Elle n’est pas suffisante pour compenser la hausse qui est intervenue en 2022 et en 2024. Le courtier Meilleurtaux a calculé que la baisse des taux permet, certes, au pouvoir d’achat immobilier de remonter en France. La capacité d’emprunt est ainsi passée de 162 187 euros en 2023 à 174 739 euros en 2024.
Cependant, en 2021, elle s’élevait à 223 896 euros. Depuis 2019, les évolutions sont frappantes, avec une moyenne de 21 mètres carrés perdus, soit l’équivalent d’une pièce, mais certaines villes ont perdu jusqu’à 41 mètres carrés, c’est le cas notamment de Toulon (Var).
Angers (Maine-et-Loire) a, quant à elle, perdu 40 mètres carrés de pouvoir d’achat. « Si nous comparons avec le pouvoir d’achat en 2019, c’est-à-dire il y a seulement cinq ans, avant la crise sanitaire et les bouleversements sur le marché immobilier qu’elle a entraînés, le pouvoir d’achat reste nettement inférieur. Les acquéreurs de 2019 ont été les plus chanceux sur tous les plans : taux au plus bas et prix plus bas, notamment en régions ! », note Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.
Enfin, si les taux sont orientés à la baisse, « c’est sans euphorie, même si la production de crédits est en hausse au dernier trimestre 2024 par rapport à la même période un an plus tôt », note Ludovic Huzieux. Le marché immobilier reste en convalescence.
LE MONDE - Par Joël Morio - Publié le 9 Janvier 2025
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